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Patrimoine Vendel

L’église Saint-Martin 

Inscrite au titre des monuments historiques le 6 février 2013, l’église Saint-Martin (XIV-XVI-XVIII-XIXes siècles), a été réaménagée au XIXe siècle (entre 1840 et 1857, dates sculptées sur des linteaux). Dédiée à Saint-Martin, évêque de Tours, l’église de Vendel se composait naguère d’une simple nef, dont quelques parties semblaient remonter au XVe siècle ; elle était accostée toutefois d’une chapelle qui pouvait bien avoir été originairement une chapelle seigneuriale. Le chanceau de cette église fut refait, selon M. Maupillé, en 1776, et Mgr de Girac, visitant Vendel le 17 juillet 1781, exhorta les paroissiens à construire en l’honneur de la Sainte Vierge une chapelle parallèle à celle de Saint-Jean, ce qui fut exécuté. L’édifice présente actuellement la forme d’une croix, dont le pied a été prolongé à l’Ouest en 1840 (Pouillé de Rennes). L’église primitive, mentionnée dès le XIe siècle, est reconstruite en partie au XVIe siècle puis agrandie en 1782. La charpente date du XIVe siècle. L’église se composait, au milieu du XVIIIe siècle, d’une simple nef qui remontait semble-t-il en partie au XVe siècle, avec une chapelle au Sud qui a pu être seigneuriale. Le chœur est reconstruit en 1776 et restauré en 1840 et 1857. Une deuxième chapelle est construite au Nord vers 1782. Le retable du maître-autel date du XVII-XVIIIe siècle. La nef date du XVIIIe siècle : elle a été prolongée vers l’ouest en 1840.

L’église possède des fonts à baldaquin, une Pièta (XVIème siècle), deux statues en bois (XVIIème siècle) et plusieurs tombes de recteurs. L’église était jadis entourée d’une litre aux armes de Charles de la Belinaye seigneurs du Bois-le-Houx et de Launay-Vendel, et de Marie de Beaucé, son épouse (au milieu du XVIIIe siècle).

Vestiges archéologiques : Sarcophages

Lors des travaux d’aménagement du bourg en décembre 2005, aux abords de la grande croix de pierre de la mission, les travaux de terrassement ont fait apparaître trois sarcophages en calcaire coquillier, des ossements dans l’un d’entre eux et de nombreux fragments de plaques de schistes bleu. L’emplacement d’un quatrième actuellement détruit a été également observé.

L’ensemble est orienté nord-ouest/sud-est. Ils appartiennent à une nécropole du Haut moyen-Age.
Le site se situe au croisement des deux voies antiques réputées relier Bordeaux à Avranches et Corseul à Jublains.

Ce cimetière comportait probablement un lieu de culte dont les vestiges n’ont pas été retrouvés. Ce dernier fut ensuite transféré probablement sur le coteau à l’emplacement actuel de l’église qui présente de nombreux réemplois de morceaux de sarcophage en calcaire coquiller.
La présence de poterie et de brique romaine sur le site indique une contiguïté d’un site antique avec la nécropole et son lieu de culte.

Le moulin de Blot, avec le logis et la métairie de Bleau

L’actuel Logis de Blot a longtemps été considéré dans les textes comme le manoir du Moulin-Blot, moulin distant de quelques centaines de mètres à l’Est du Manoir. C’est donc sous le nom de Moulin-Blot qu’apparaît le plus souvent la seigneurie.
Cette dernière est très ancienne et on connaît l’existence d’une motte féodale à l’est du Logis.
es bâtiments dateraient du 16e siècle et ont subi de nombreuses modifications au cours des 19e et 20e. Le manoir s’organise autour d’une cour rectangulaire.

Les moulin-blot sont propriétaires de la seigneurie à la fin du 14e siècle, les Champeaux dès le début du 15e siècle.
Auguste Francois du Groesquer y résida, engagé dans la conspiration de Pontcallec. Condamné à mort par contumace, il sera réhabilité à son retour en France.
Elle changea ensuite régulièrement de propriétaires avant de terminer dans la famille de la Bélinaye.
L’ancienne demeure des seigneurs du Moulin de Blot était muni d’un système de défense composé d’une ceinture de murs et de douves dont on retrouve encore quelques traces.
Les armoiries sculptées sur le fronton de la porte principale ont été martelées et sont aujourd’hui illisibles.
La partie ancienne est composée d’un logis, à laquelle on a adjoint une extension à l’ouest dans la moitié du 19e siècle.

Lors de la vente comme bien national en 1797, une description très précise fut rédigée, dressant l’état du bâtiment à la fin du 18ème siècle. La famille Delise, les acquéreurs du Logis et des terres alentours créeront avec quelques autres la station balnéaire de Houlgate, on y trouve toujours 3 rues à leur nom.

On évoque notamment la présence d’une chapelle construite en 1659 et détruite à la révolution.

Le moulin de Blot

Du moulin ancien, de la fin du 16e siècle, il ne reste plus que le linteau de la porte d’entrée principale. Le cadastre de 1834 nous indique l’existence sur le site de trois bâtiments, le moulin, une maison et un four à pain. La disposition actuelle a d’ailleurs gardé cette organisation. Le moulin se caractérisait par un bâtiment rectangulaire d’environ dix mètres sur onze, orienté selon un axe nord-ouest, sud-est.

La Croix de l’Union

En 1027, fut célébré le mariage de Innoguen de Fougères et Tristan de Vitré. Le Pays Vendelais fut alors divisé en deux territoires. La Paroisse de Vendel, au même titre que les parties du Sud du Couesnon passèrent sous la Baronnerie de Vitré, comme faisant partie de la dot de l’épousée. Tandis que les parties au Nord du Couesnon, y compris la Paroisse de La Chapelle-Saint-Aubert, passèrent sous la Baronnerie de Fougères. La Croix de l’Union située sur le pont du Couesnon à la sortie du bourg de Vendel vers la Chapelle-Saint-Aubert marque et rappelle toujours la limite entre les Baronneries de Fougères et de Vitré.

Croix de l’Union